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Survivre avec le regard des autres. Exister parmi les stéréotypes de notre monde. Traverser les obstacles de l’incompréhension. Toute sa vie, Laurie aura à confronter le grand mur de la différence. Ce blog mets en lumière, le quotidien d’un enfant « pas comme les autres »…

lundi 25 février 2013

Le nom de l'autre


Il y a des situations dans la vie que l'on ne souhaiterait, même pas à son pire ennemi...

Entendre le nom de l'autre.
Le nom de l'autre et le nom de l'enfant de l'autre.

Entendre le nom de l'autre, le nom de l'enfant de l'autre, par la bouche de mon enfant…

C'est le coup de poing qui jète le coeur et l'âme par terre. 
Malgré le temps qui passe…
Les jours qui s'éloignent… 

Je veux en savoir le moins possible.
Surtout, le moins possible.
Fallait s'y attendre. 

Le bonheur des uns, fait tôt ou tard du chagrin aux autres.

Le printemps se fait sentir. Je vous promets que mon prochain billet sera plus joyeux. 

Ton sourire, ton innocence, ta naïveté... 
Je t'aime Lou.



mardi 19 février 2013

Pour toi.


Ce billet, il est pour toi Jacinthe.
La vie est parfois injuste…
Parfois, très juste.

En 2009, j’ai rencontré cette femme. Jacinthe.
Maman de Nickolas, 9 ans, atteint du TCS.
Rive-Sud de Montréal.

Elle m’a donné de précieux conseils, et épaulé dans mon désarroi d’incompréhension. Ils sont rares les Treachers-Collins… Ils sont pratiquement absents ici. C’est ce qui les rend si précieux.
Tout comme Jacinthe, à mes yeux.

Il n’y a que quelques jours que j’ai appris cette mauvaise nouvelle.
Jacinthe est décédé subitement en Janvier dernier. À peine la mi-trentaine.
D’ailleurs, il y avait quelques temps que je ne lui avais pas parlés.

J’ai le chagrin de ne pas lui avoir dit un dernier Aurevoir.

Nickolas.
Laurie et moi sommes là. Nous le serons toujours. Tout comme ta maman l’a été depuis ces 3 dernières années pour mes inquiétudes. 

Pour toi Jacinthe.
Repose en paix mon amie.

samedi 9 février 2013

Bobo du coeur


Laurie et moi sommes au restaurant venus manger une grosse frite pendant notre shopping. On parle, on rit. Laurie a les mains pleines de miel. Elle me sourit, avec son petit air de coquine. 

- Je t’aime Laurie. Tu es belle… 

Avec mes lèvres, je lui fais un gros bisou en forme de coeur.
Elle mastique et… me regarde naïvement. 

- Maman… tu as un bobo dans ton cœur, hen ? C’est pour ça que j’ai une nouvelle maison avec papa?!


Une interrogation désavouée et rempli d'innocence.
Laurie me fait un grand sourire et regarde le miel de sa frite tombé sur le napperon. 

Je n’ai pas de mot. Je regarde à l’entour de nous. Toutes ces familles qui sourient et ces couples qui se contemplent en mangeant. 

Ma gorge se serre. Mon coeur ralenti. Mes yeux sont remplis de larmes. 
Trop tard.

Laurie...

Je t’aime.